L’augmentation de l’espérance de vie et des traitements médicaux a largement boosté le secteur de la pharmacie, chiffres à l’appui. Au bout de 5 ans d’exercice, près de 90 % des officines sont encore en activité. Mais comment alors procéder pour garantir l’aboutissement d’un tel projet ? Voici les principaux points à prendre en compte.
La réglementation en vigueur pour exploiter une pharmacie
Pour reprendre ou créer une pharmacie à Paris et partout en France d’ailleurs, le pharmacien devra être titulaire d’un diplôme d’État de docteur en pharmacie et accuser de 6 ans d’expérience en tant que remplaçant ou adjoint notamment. L’ouverture d’une telle structure nécessite également la présentation d’une licence délivrée par l’Agence régionale de la Santé. Pour l’obtenir, il faut effectuer une demande auprès de cet établissement public qui se chargera de la faire parvenir au préfet. L’ARS fera part de sa décision au plus tard 4 mois après l’enregistrement de la demande. Si aucune réponse ne parvient dans cette période, la demande est rejetée. Il faut également faire parvenir une déclaration au conseil régional de l’ordre des pharmaciens.
Le statut juridique de la structure
Le statut juridique affecte directement la fiscalité de la nouvelle entreprise et la responsabilité du dirigeant. S’il est le seul détenteur de la structure, le pharmacien peut lui octroyer le statut d’EURL, d’EIRL ou en son nom propre. La pharmacie peut également être exploitée en tant que SAC ou SARL, si plusieurs pharmaciens se sont associés pour mettre sur pied l’entreprise. Dans ce cas, il est également possible de donner le statut de société d’exercice libéral pluripersonnel à l’entreprise. Le pharmacien titulaire n’a en outre pas le droit de pratiquer une autre profession.
Les modalités d’implantation
La réglementation en vigueur n’autorise la création d’une pharmacie que dans une commune dont le nombre d’habitants est de 2 500 au moins. Ce chiffre passe à 3 500 habitants pour la région de l’Alsace, le département de la Moselle et la région d’outre-mer de la Guyane. L’implantation d’une telle structure est néanmoins autorisée dans une localité qui en possédait une, mais qui a fermé ses portes, et qui compte moins de 2 500 habitants. Il est bien sûr possible de demander l’ouverture d’une autre pharmacie dans une ville qui en dispose déjà. En règle générale, la création d’une nouvelle structure se fait par tranche de 4 500 habitants. Ainsi, pour qu’une deuxième pharmacie puisse s’implanter dans une commune, celle-ci doit avoir 7 000 habitants au moins.
Le capital à prévoir
Il faudra prévoir différents investissements, dont les principaux, sont :
— l’acquisition du local et son aménagement
— les étagères pour entreposer la marchandise et les comptoirs dédiés à la vente
— le matériel informatique et la caisse enregistreuse
Le type de pharmacie
Différentes mesures pénalisantes comme la généralisation des grands conditionnements à l’instar des matériels médical à Ales par exemple, ont conduit de nombreuses pharmacies à s’orienter vers des spécialités beaucoup plus rentables comme l’homéopathie, les médicaments non remboursables ou en libre accès, les produits parapharmaceutiques. Il est donc important de se tenir au fait de la tendance du moment et des habitudes des clients entre autres concernant leur santé au quotidien.
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